Rien à voir !

Quelques années après “Les défis de la transformation digitale”, je viens d’écrire un nouveau livre…

La logique aurait voulu que je continue dans cette lignée, avec, par exemple “Les défis de la transition écologique”, mais non, ce nouveau livre n’a rien à voir : c'est un livre de voyage, disponible depuis la semaine dernière en Français et en Anglais, et bientôt en Italien, Allemand, Néerlandais et Espagnol !

Avec “Soul Of Amsterdam”, j'ai voulu partager mes coups de cœur dans cette ville où j'ai vécu pendant 3 ans, avec une sélection de lieux et adresses hors des sentiers touristiques classiques.

Le but : retranscrire en texte, en photos et en dessins l'esprit de cette ville tout à la fois moderne, dynamique, multiculturelle, parfois alternative, et, surtout, pionnière sur de nombreux sujets.

Les initiatives de la ville sont d'ailleurs souvent citées en exemple, que ce soit dans le domaine de la mobilité (avec la réduction de la place accordée à l'automobile), pour son adaptation au changement climatique (avec le concept du “Donut”, notamment), ou dans la lutte contre le sur-tourisme.

Car oui, Amsterdam est aussi victime du touristique de masse (dans le centre, du moins) et c’est un peu paradoxal d’y contribuer avec ce livre…

D'où le choix de mettre en avant une vision un peu différente du voyage, dans une destination facilement accessible en train : il s'agit moins de “consommer” une ville pendant un week-end que de prendre le temps d'aller à la rencontre de ses habitants et de leurs habitudes.

C’est même le parti pris de toute la collection “Soul Of”, initiée par Fany Péchiodat (que je remercie au passage pour sa confiance !).

Certes, il y a des passages obligés dans l’écriture d’un guide de voyage, mais j’ai essayé de privilégier les expériences non-marchandes, des restaurants végétariens et locavores, les lieux loin des clichés habituels sur Amsterdam.

J’ai quand même un petit regret : deux de mes adresses préférées dans mon ancien quartier n'ont pas trouvé leur place dans cette édition, même si elles incarnent bien “l'âme d'Amsterdam”, car elles sont davantage destinées aux habitants qu'aux visiteurs. Mais autant vous les partager. Il s’agit de :

• Robin Food, une cantine associative comme il en existe beaucoup d’autres à Amsterdam. Héritage du mouvement des squats des années 70-80, ces lieux servent plusieurs fois par semaine des menus simples, généralement végétariens (voire vegans comme chez Robin Food), pour quelques euros. Avec, en prime, parfois des expériences culturelles avant ou après le dîner - concerts, récitation de poésie en néerlandais, etc.

• De Blauwe Duim (“le pouce bleu”), une association gérée par ses membres, qui, en échange d'une cotisation annuelle de 2€ permet de louer tous types de matériel. Dans la petite échoppe ouverte une heure par jour, rien ne semble avoir bougé depuis sa création, dans les années 80…

Dans l’écriture de ce livre, mon expérience d’auteur a été très différente de ce que j'avais vécu avec “Les défis de la transformation digitale”. Même s'il y a (beaucoup) moins de textes, le projet a pris (beaucoup) plus de temps. Repoussé à plusieurs reprises par le Covid et ses différentes vagues, il a fallu mettre à jour régulièrement les adresses pour tenir compte des évolutions d’une ville qui bouge beaucoup.

Les 140 pages de l'ouvrage font aussi la part belle aux photos et aux illustrations, ce qui a impliqué un important travail - nouveau pour moi, mais riche d’enseignements - de collaboration avec une photographe et une illustratrice, puis de sélection et de mise en page avec la maquettiste et l’éditeur, avant quelques allers-retours avec certains traducteurs. Passionnant !

J’espère que vous prendrez autant de plaisir à le feuilleter et à arpenter les rues d’Amsterdam que moi .

Benoit Zante

PS. Back to normal : je serai à Change Now ce vendredi. Si vous y êtes aussi, faites-moi signe !

Et si vous passez à Nantes la semaine prochaine, j’anime une table-ronde prometteuse au Web2Day, à propos des modèles de monétisation des médias. Il y aura Freddie Martyn de Politico, Juliette Quef de Vert, Lou Grasser du Monde, Marion Wyss de Poool et Adrien Labastire de Kessel.